La campagne de récolte du maïs et du tournesol a débuté il y a quelques semaines dans le sud du pays. Selon Mme Hanane Labiad, Directrice centrale au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, les premiers résultats sont prometteurs. Invitée ce mardi sur les ondes de la Radio algérienne, elle a partagé son bilan sur le sujet.
Après avoir assisté au lancement officiel de la campagne à Timimoune, Mme Labiad a exprimé son « satisfecit » lors de l’émission « L’invité du jour » de la chaîne 3. Elle a déclaré : « Les résultats sont très satisfaisants, sachant que le maïs est une culture nouvelle et pas bien connue dans le milieu agricole ». Elle a notamment cité le cas d’un opérateur privé qui a atteint un rendement de 115 quintaux à l’hectare, alors que la moyenne se situe entre 50 et 90 quintaux.
Cette avancée résulte de l’engagement des agriculteurs du sud, combiné à un appui de l’État. « L’État a mis le paquet pour aider ces agriculteurs en subventionnant le prix d’une panoplie de semences importées », a précisé Mme Labiad. Une commission technique a été mise en place pour identifier les variétés les mieux adaptées aux sols algériens et pour optimiser les rendements. « On est en train d’étudier quelle variété qui s’adapte le mieux au sol algérien et donne le plus de rendement », a-t-elle ajouté.
L’objectif du ministère est d’atteindre une surface cultivée de 220 000 hectares de maïs d’ici 2028. Pour la campagne en cours, qui se poursuivra jusqu’en février 2025, les prévisions concernent la récolte de 16 000 hectares, principalement à Adrar, Timimoune et Ouargla. En 2025, cette surface devrait passer à 30 000 hectares, dont 8 000 situés au nord du pays.
Concernant la commercialisation, Mme Labiad a assuré que les agriculteurs ont le choix de vendre leur production à l’Office public ou à des opérateurs privés. « L’État subventionne le quintal de maïs gras en le cédant à 5 000 DA. Un prix de loin moins que son prix réel », a-t-elle expliqué. Quant aux oléagineux, leur prix est fixé à 3 000 DA pour les achats individuels et à 3 500 DA pour les achats groupés, des montants définis sans tenir compte des fluctuations des marchés internationaux.
