Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en avant, ce mardi, les progrès et les défis du secteur de l’éducation en Algérie. Selon lui, le pays compte aujourd’hui plus de 600.000 enseignants, dont plus de 75 % sont des femmes.
Dans un discours prononcé à la Conférence continentale sur l’éducation, la jeunesse et l’employabilité à Nouakchott, en Mauritanie, le président Tebboune a présenté l’expérience algérienne en matière d’éducation. Il a rappelé que l’éducation y est gratuite et obligatoire, comme le stipule la Constitution.
« Une expérience qui révèle l’ampleur de nos défis nationaux, avec près de 12 millions d’élèves scolarisés dans les établissements éducatifs à la rentrée scolaire de cette année, alors que leur nombre ne dépassait guère les 900.000 élèves en 1962. Le taux de scolarisation des enfants âgés de 6 ans est, lui, passé de 43,42 % en 1966 à 99,89 % en 2024 », a-t-il souligné.
Sur l’encadrement, le président Tebboune a précisé que « le nombre d’enseignants dans les établissements éducatifs publics dépasse les 600.000 enseignants, avec un taux d’encadrement général qui va de 19 à 28 élèves par enseignant, alors qu’en 1962, ils n’étaient que près de 23.000 enseignants ». Il a ajouté que « 75,62 % des enseignants actuels sont des femmes diplômées des instituts algériens de formation ».
Le chef de l’Etat a aussi mis en avant les efforts du pays pour moderniser l’éducation. « Malgré les indicateurs que nous avons cités et qui illustrent nos défis nationaux dans le domaine de l’éducation, nous avons veillé, dans notre stratégie orientée vers la promotion de l’enseignement et de la formation, à intégrer les moyens technologiques modernes, dont la généralisation progressive des tablettes numériques dans les premiers cycles de l’éducation, et à inclure la langue anglaise dans les programmes éducatifs pour se mettre au diapason des sciences et des connaissances mondiales », a-t-il déclaré, en mentionnant la création d’écoles nationales supérieures dans des domaines comme les mathématiques, l’intelligence artificielle (IA) et la nanotechnologie.
Le président Tebboune a également relevé la réalité difficile du secteur de l’éducation en Afrique. « Vous n’êtes pas sans savoir que l’éducation dans notre continent connaît, hélas, une réalité difficile, avec une hausse du nombre d’enfants non scolarisés, une baisse des chances d’accès à un enseignement adapté et un manque de ressources pour la formation d’encadreurs », a-t-il déploré.