Le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est élevé à 42.792 martyrs et 100.412 blessés, en majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023, ont indiqué mercredi les autorités palestiniennes de la santé.
Selon les mêmes sources, au cours des dernières 24 heures, les forces d’occupation ont commis 6 massacres, entraînant la mort en martyrs de 74 Palestiniens et la blessure de 130 autres.
Les autorités palestiniennes affirment qu' »il y a encore un certain nombre de victimes sous les décombres et sur les routes, et que les ambulances et les équipes de la Défense civile ne peuvent pas les atteindre ».
Outre les martyrs et les blessés, le génocide sioniste qui se poursuit dans la bande de Ghaza depuis un an, a causé des destructions massives de bâtiments résidentiels et d’infrastructures ainsi qu’une famine meurtrière.
Ce que fait l’occupation sioniste dans le nord de Ghaza est un « crime de guerre complet »
Ce que fait l’occupation sioniste dans le nord de la bande de Ghaza est un « crime de guerre complet », a dénoncé mercredi le ministère de la Santé palestinien, soulignant que les hôpitaux « se transformeront en fosses communes » si l’agression sioniste se poursuivait.
Le 5 octobre, l’armée sioniste a lancé des opérations génocidaires sans précédent sur le camp et la ville de Jabalia, ainsi que de vastes zones du nord de la bande de Ghaza, faisant plus de 700 martyrs au cours de 19 jours de siège.
Le ministère a averti sur les réseaux sociaux que « les hôpitaux du nord de Ghaza se transformeront en fosses communes si l’agression (sioniste) se poursuit sur fond de silence international, à un moment où l’occupation a fait des hôpitaux une cible principale dans son plan visant à déplacer la population du nord de la bande de Ghaza ».
« Il fait très froid ces jours-ci, les couvertures sont extrêmement nécessaires, mais elles sont utilisées pour couvrir les corps des Palestiniens tués parce que les hôpitaux n’ont plus de linceuls », a déploré le département. « Nous n’avons besoin ni de nourriture ni de boisson car nous serons bientôt assassinés. S’il vous plaît, envoyez des linceuls pour couvrir nos cadavres », a-t-il ajouté.
La situation est également tragique à l’hôpital Kamal-Adwan et à l’hôpital Indonésien du nord de Ghaza, où l’on déplore « des victimes chaque minute. En raison du blocus en cours, les fournitures, y compris les bâches, s’épuisent ». « Ce que fait l’occupation dans le nord de Ghaza est un crime de guerre complet », a conclu le ministère.
Seules 4 missions d’aide humanitaire autorisées dans le Nord les 20 premiers jours d’octobre
L’entité sioniste n’a autorisé que quatre des 66 missions d’aide humanitaire prévues dans le nord de Ghaza au cours des 20 premiers jours d’octobre, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Le porte-parole du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Jens Laerke, cité par des médias, a déclaré que les autorités sionistes « n’ont autorisé que quatre des 66 missions d’aide humanitaire prévues depuis le point de contrôle du sud de Ghaza vers le nord au cours des 20 premiers jours d’octobre ».
Le responsable onusien a ajouté que l’entité sioniste « avait rejeté toutes les tentatives visant à amener de l’aide humanitaire dans le nord de la bande de Ghaza, entre les 2 et 15 octobre, et n’avait autorisé aucune aide alimentaire à entrer dans la région ».
Le porte-parole de l’ONU a indiqué, en outre, que les autorités sionistes « ont rejeté 28 demandes de mouvements coordonnés d’aide humanitaire vers Beit Hanoun, Jabalia et Beit Lahia dans la région, entre le 6 et le 20 octobre ». Il a souligné que les équipes d’OCHA ont visité plusieurs zones du nord de Ghaza le 19 octobre, notant qu' »il existe un besoin urgent d’abris en raison du surpeuplement ».
Le porte-parole de l’OCHA a également évoqué la situation sanitaire dans la région, indiquant que les forces d’occupation « ont refusé ou empêché l’entrée d’une équipe composée des Nations Unies, d’une organisation non gouvernementale internationale et du Croissant-Rouge palestinien. Après 9 tentatives infructueuses, l’équipe a pu atteindre les maternités Kamal Adwan et Al-Sahaba à Ghaza, le 12 octobre ».
Pour lui, « Ghaza est l’endroit le plus dangereux au monde pour les Nations Unies et ses partenaires, puisque 300 de nos collègues ont été tués, des entrepôts bombardés, des routes endommagées et remplies de munitions non explosées ».
La campagne de vaccination contre la polio reportée dans le nord en raison des bombardements sionistes
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, mercredi, le report de la campagne de vaccination contre la polio dans le nord de la bande de Ghaza, en raison des bombardements sionistes intenses, des ordres de déplacement massif et de l’absence de trêve humanitaire.
Un communiqué de l’organisation indique que le Comité technique de la polio pour Ghaza, qui comprend le ministère palestinien de la Santé, l’OMS, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) et des partenaires, « a été contraint de reporter la troisième phase de la campagne de vaccination contre la polio, qui devait commencer mercredi. Cette phase finale de la campagne en cours visait à vacciner 119 279 enfants dans le nord de Ghaza ».
Le communiqué explique que « les conditions actuelles, notamment les attaques incessantes contre les infrastructures civiles, continuent de mettre en péril la sécurité et les déplacements des populations dans le nord de Ghaza, rendant impossible pour les familles d’amener leurs enfants en toute sécurité pour les faire vacciner et pour les agents de santé de travailler ».
La source souligne que pour interrompre la transmission du poliovirus, au moins 90% des enfants de chaque communauté et de chaque quartier doivent être vaccinés, condition préalable à une campagne efficace visant à interrompre l’épidémie et à prévenir sa propagation. Les pauses humanitaires sont essentielles à son succès, car elles permettent aux partenaires de livrer les fournitures de vaccination aux établissements de santé, aux familles d’accéder en toute sécurité aux sites de vaccination et aux équipes mobiles d’agents de santé d’atteindre les enfants dans leurs communautés.
L’OMS prévient que « le fait qu’un nombre important d’enfants ne reçoivent pas leur deuxième dose de vaccin compromettrait gravement les efforts visant à arrêter la transmission du poliovirus à Ghaza. Cela pourrait également entraîner une nouvelle propagation du poliovirus dans l’enclave et dans les pays voisins, avec le risque de paralysie d’un plus grand nombre d’enfants ».
L’OMS et l’UNICEF appellent à ce que « les civils, les agents de santé et les infrastructures civiles, telles que les écoles, les abris et les hôpitaux, soient protégés » et renouvellent leur appel à « un cessez-le-feu immédiat ».