Un nouvel épisode de violence a secoué la ville d’Alger. Une pharmacie située à Bab Ezzouar (est de la capitale) a été la cible d’une attaque d’une rare violence, perpétrée par un groupe de quatre individus armés. Les images de la vidéosurveillance, d’une violence inouïe, ont rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant une vague d’indignation et de consternation.
Selon le témoignage glaçant du Dr Kamel Tabti, propriétaire de la pharmacie, l’incident a débuté par un banal différend concernant la disponibilité de certains médicaments. Rapidement, la situation a dégénéré, les agresseurs revenant à plusieurs reprises, armés de gourdins puis d’épées, pour s’en prendre violemment au personnel.
« On a été victime d’une tentative de meurtre », a-t-il dit. « C’est un groupe de quatre personnes qui font partie d’une même famille. Ils sont venus vers 14 heures, pour soi-disant se faire servir une ordonnance. On leur a expliqué que ce n’était pas possible de les servir, parce que certains médicaments manquaient », a-t-il ajouté.
« Ils ont commencé à insulter mon équipe, à le menacer, mais mon équipe a réussi à les faire sortir », a-t-il poursuivi. « Et trois heures après, ils sont encore revenus véhiculés avec des épées. Nous avons des enregistrements que nous avons été agressés par des quatre individus armés d’armes de blanche », a ajouté le Dr Tabti qui parle de « barbarie ».
« Cinq de mes employés ont été blessés, ils ont eu des incapacités temporaires de travail. Certains sont encore à l’hôpital », a-t-il affirmé. Les images montrent un véritable chaos à l’intérieur de l’officine, les agresseurs semant la terreur parmi les clients et le personnel.
Cette attaque a provoqué un choc immense au sein de la communauté pharmaceutique. Le syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) a condamné avec la plus grande fermeté cet acte de barbarie, appelant les autorités à prendre des mesures fermes contre les auteurs de ces faits.
Le Conseil national de l’ordre des pharmaciens a également dénoncé cette « attaque sauvage », soulignant le caractère inédit de la violence employée. Les professionnels de la santé expriment leur profonde inquiétude face à la multiplication des actes d’agression visant les pharmacies, qui sont censées être des lieux sûrs et accessibles à tous.
