Règlement du conflit au Sahara occidental : le forcing des États-Unis

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L’envoyé spécial des Nations unies, Staffan de Mistura, a effectué une visite historique dans les territoires occupés du Sahara occidental, marquant ainsi la première fois depuis sa nomination en 2021 qu’il a eu accès à cette région. Cela s’est produit dans le cadre de sa tournée régionale, ce qui pourrait indiquer un changement significatif dans la dynamique du conflit.

Le 4 septembre, à son arrivée à Laâyoune occupée, les forces d’occupation marocaines ont réprimé violemment une manifestation pacifique organisée par des associations sahraouies des droits de l’homme qui réclamaient le droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Cette répression a entraîné des blessures parmi les manifestants.

Ce geste de De Mistura a été rendu possible grâce à la pression exercée par les États-Unis sur le Maroc. Le journal espagnol El Confidential a affirmé que « les États-Unis ont obligé le Maroc à autoriser l’envoyé de l’ONU à se rendre au Sahara occidental ». Les États-Unis ont récemment réaffirmé leur soutien au processus politique sous l’égide de l’ONU pour résoudre le conflit au Sahara occidental, mettant fin à la reconnaissance controversée par l’ancien président Donald Trump de la souveraineté marocaine sur la région en échange d’une normalisation des relations avec Israël.

Les États-Unis considèrent que seule une reprise sérieuse du processus politique, supervisée par l’ONU, peut mettre fin à la lutte armée qui a repris en novembre 2020 après la violation par le Maroc de l’accord de cessez-le-feu de 1991. Joshua Harris, sous-secrétaire d’État adjoint pour l’Afrique du Nord, a récemment visité les camps sahraouis de Tindouf, démontrant le soutien des États-Unis au processus politique de l’ONU.

L’objectif de cette mobilisation est de relancer le processus de paix au Sahara occidental et de créer un environnement propice à des négociations sérieuses pour mettre fin au conflit. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, devrait rencontrer le président de la RASD, Brahim Ghali, le 11 septembre à New York. Cette initiative renforce la pression sur le Maroc, qui a longtemps profité du statu quo dans la région.

La situation actuelle indique un changement significatif dans la dynamique du conflit au Sahara occidental, avec les États-Unis jouant un rôle central pour promouvoir une solution politique durable et conforme aux aspirations du peuple sahraoui.

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