Hamrouche et Mokrane Ait Larbi déclinent l’invitation

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Mouloud Hamrouche, refuse de rejoindre le panel des personnalités chargé de mener le dialogue et la médiation.

L’ex Chef du gouvernement invité au même titre que quinze autres personnalités par les membres du dialogue et de la médiation à les rejoindre ne le dit pas ouvertement dans son texte transmis ce lundi à l’APS mais ne ferme pas la porte pour autant.

Il a ainsi réitéré sa position de «ne pas être candidat à d’éventuelles instances de transition ou élection.

Je souhaite rappeler aux honorables membres du panel et des forums, ma déclaration du 18 avril dernier où j’indiquais que je ne serais pas candidat à d’éventuelles instances de transition ou élection», a-t-il indiqué dans le communiqué.

Hamrouche, considère que le mouvement unitaire et pacifique du peuple a, depuis le 22 février dernier, «neutralisé, momentanément, une série de facteurs de déstabilisation et stoppé d’imminentes menaces.

Ces menaces n’ont pas disparu pour autant et sont toujours en gestation.

Il revient à ceux qui sont aux commandes d’agir, de répondre au hirak et de mobiliser le pays pour lui éviter les pièges d’un chaos» dit-il encore en substance.

Autre personnalité invitée à se joindre à ce panel Me Mokrane Ait Larbi à lui aussi décliné l’invitation : «Je ne participerai à aucun dialogue rejeté par la révolution pacifique» dit-il.

Invité à rejoindre le panel du dialogue national par le groupe des «six» pour répondre à «l’appel de la patrie» au titre des «personnalités nationales» sollicitées officiellement, Mokrane Ait Larbi a décliné l’offre tant que des mesures préalables ne sont pas prises.

Dans un communiqué rendu public ce lundi, il a tenu d’abord à distinguer entre «l’appel du pouvoir et l’appel de la patrie». «Sur le principe, le dialogue est un moyen de rapprocher des opinions dans le but de régler des crises.

Mais le seul objectif de ce dialogué tracé par le pouvoir ne dépasse pas la préparation de l’élection présidentielle», écrit Mokrane Ait Larbi. Et d’ajouter qu’aucun dialogue, «quels que soient ses objectifs et sa composante, ne peut aboutir avant la prise par le pouvoir de mesures d’apaisement tangibles, et des garanties suffisantes de respect des droits et des libertés».

L’avocat et militant des droits de l’homme exige une série de mesures sans lesquelles aucun dialogue n’est possible.

A commencer par la «libération inconditionnelle de tous les prisonniers d’opinion, la cessation du bâillonnement des libertés publiques individuelles et collectives, et de la violation des droits de l’Homme, prévus dans le Pacte international ratifié par l’Algérie et inséré dans son droit positif».

Ait Larbi estime également qu’il faille interdire «l’usage de la violence par les organes de sécurité contre les manifestants pacifiques et la prise de mesures disciplinaires et pénales contre les agents et leurs officiers qui recourent à la violence sans motif légal, et le respect de la libre circulation et la levée du quadrillage injustifié de la ville d’Alger tous les mardis et vendredis.»

Toujours au chapitre des préalables, l’avocat revendique «l’exclusion de tous les symboles de la corruption issus du système», la «levée de l’interdiction de l’emblème berbère, et «l’ouverture des médias au débat libre et contradictoire».

Dans ce registre, il pense qu’il est indispensable de prendre des «mesures claires et rigoureuses en vue de mettre les chaînes de télévision privées au service de l’information, sans discrimination de temps d’antenne entre les partisans du pouvoir et ses opposants».

Mokrane Ait Larbi souligne par ailleurs qu’il lui est impossible d’envisager un dialogue «dont les règles sont dictées par le pouvoir».

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