Dans sa conférence animée, vendredi à Chemini à Bejaia devant un nombreux auditoire, le réalisateur Bachir Derrais est revenu sur les différentes mésaventures vécues par son film « Ben M’hidi » interdit de projection en Algérie.
Du refus d’autorisation de transfert de devises aux réserves injustifiables notifiées par le ministère des moudjahidine et celui de la culture pour expliquer l’interdiction de projection frappant le film dans les salles, l’invité du café littéraire de Chemini a retracé dans le détail le parcours mouvementé du film . « Sur 87scènes que comporte le film, on me demande d’en supprimer presque la moitié » révèle-t-il.
De ces séquences jugées déplaisantes par les autorités, il est question notamment, selon le réalisateur, de la scène montrant l’altercation entre Ben M’hidi et Benbella, d’apparitions féminines et de passages montrant Abane Ramdane. « Autant dire qu’il veulent transformer mon film en court métrage qui épouse le moule de la culture officielle» souligne le réalisateur qui s’insurge, à l’occasion, contre cette censure qui ne dit pas son nom.
