Des organisations algériennes alertent sur la dégradation des libertés publiques

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Des organisations nationales, de défense des droits de l’hommes, syndicales et autres, ont tiré la sonnette d’alarme, ce jeudi 4 octobre, quant à la détérioration de la situation des droits de l’homme et libertés publiques en Algérie, alertant par la même sur la dégradation de l’état de santé du journaliste-fixeur Saïd Chitour, emprisonné depuis plusieurs mois à la prison d’El-Harrach, à Alger. Sa vie serait en danger.

« L’état de santé du journaliste Saïd Chittour, en détention provisoire depuis 16 mois ne cesse d’empirer et sa vie est menacée, selon sa famille ». « La situation des droits humains en Algérie se dégrade de jour en jour », lit-on dans un communiqué commun de ces organisations, à savoir la LADDH, RAJ, DJAZAIROUNA, CFDA, SNAPAP, ACDA, et le journaliste, Saïd Boudour, pour le syndicat des journalistes, entres autres signataires.

Les signataires dénoncent une situation inacceptable de la liberté d’expression et des droits humains dans le pays. « Dans le domaine de la liberté d’expression et d’opinion, l’emprisonnement des journalistes, blogueurs et défenseurs des droits humains est inacceptable ».

Selon eux, les lourdes peines de prison prononcées à l’encontre Marzouk Touati et Abdallah Benaoum constitue une « preuve irréfutable de la volonté des autorités de museler toute voix discordante au mépris des droits et libertés consacrés par la Constitution et des engagements internationaux de l’Algérie en matière de droits humains », ont-ils précisé.

Cette « répression » s’étend à tous les niveaux. « Plusieurs segments de la société », dont « le mouvement Al Mouwatana, les retraités et les invalides de l’armée, le mouvement des victimes de terrorisme et des familles de disparus, le mouvement des médecins Camra et les syndicats autonomes subissent  cette répression », qui se traduit sous forme « d’intimidations, des licenciements des syndicalistes, des arrestations, des violences policières et du harcèlement judiciaire », ont-ils expliqué.

Pour les signataires, la fermeture des espaces publics aux manifestations pacifiques et les entraves répétées à l’exercice de la liberté d’association « risque d’exacerber la crise actuelle », souligne la même source.

Face à cette conjoncture , les organisations, se disent « inquiètes » et demandent aux autorités de cesser les poursuites à l’encontre des journalistes, bloggeurs, syndicalistes, et défenseurs des droits humains, de permettre l’exercice plein et entier de la liberté d’association, de rassemblement et d’expression.

Ces  organisations  qui « demeurent vigilantes et se maintiennent en alerte face à l’aveuglement des autorités », appellent à « la solidarité nationale et internationale pour faire face à cette dérive autoritaire », conclut le communiqué.

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